Le Génie mécanique, une valeur sûre du marché de l’emploi.
Karim Settouane (*)
S’il existe une spécialité dans le génie qui dépend le moins des fluctuations économiques et des perturbations du marché de l’emploi, c’est bien le génie mécanique. Ceci est essentiellement dû à la diversité des domaines de l’industrie ou de la recherche faisant appel à cette discipline.
Le domaine du génie mécanique est large et varié, tant par la diversité des objets considérés que par la variété des approches scientifiques qui vont du matériau jusqu’aux systèmes, en passant par l’analyse statique et dynamique des structures.
Des postes en génie mécanique sont disponibles dans presque tous les domaines de l’industrie : La production manufacturière, la recherche et le développement, l’aérospatiale, l’environnement, les matériaux, la maintenance, la tuyauterie, les systèmes énergétiques, la biomécanique, la robotique, l’enseignement universitaire et collégial, etc.
Le génie mécanique fait appel aux principes de l’énergie, des matériaux et de la mécanique pour concevoir et fabriquer tous types de machines, de structures et de dispositifs. Il élabore les procédés et systèmes qui propulsent la technologie et l’industrie. L’ordinateur est un allié de taille de l’ingénieur en mécanique, car il lui permet efficacement de calculer, de modéliser des structures et de simuler de nouvelles conceptions. Les logiciels de DAO et de CAO sont des outils incontournables dans la conception mécanique et la transformation des modèles en produits.
Le métier d’ingénieur en mécanique est principalement caractérisé par son étendue, sa souplesse et son individualité. Les filières suivies par les ingénieurs mécaniciens sont largement déterminées par des choix individuels, un avantage non négligeable dans un monde en perpétuelle mutation. L’ingénieur possède ainsi la possibilité de passer sans trop de difficulté d’une filière à une autre selon les fluctuations du marché de l’emploi.
Nous vivons dans une ère où le développement technologique est très rapide, ce qui nous permet de croire que le besoin d’ingénieurs en mécanique n’est pas près de diminuer.
Une enquête menée par Jobboom sur les emplois « antirécession » et publiée en janvier dernier révèle un important déséquilibre entre le nombre de diplômés et le nombre d’offres d’emploi dans au moins une cinquantaine de disciplines dont un bon nombre sont des filières du Génie mécanique.
Selon la même source et juste à titre d’exemple, 233 postes ont été offerts pour les 6 bacheliers en génie mécanique de l’Université de Sherbrooke et 223 l’ont été pour les 125 finissants en génie mécanique de l’Université Concordia.
Même dans les pays lourdement touchés par la récession comme le Royaume-Uni, le «Home Office» équivalent du ministère de l’Immigration, dans sa publication annuelle des professions les plus en manque dans le pays citait dans sa liste de 2008 le génie mécanique comme étant l’une des professions les plus en demande.
Tant les petites et moyennes entreprises que les grosses multinationales font appel à l’expertise de diplômés en génie mécanique.
Voici quelques noms d’employeurs canadiens qui emploient des ingénieurs en mécanique:
Agence spatiale canadienne, Alcan, Bombardier, IBM, Bell, EXFO, Ingénieurs conseils, CAE Électronique, Nortel Networks, Canam-Manac, Municipalités, Canimex, Cascades, Panneaux Malette, Générale Électrique, Pratt et Whitney (Canada), Procter & Gamble, General Motors (Canada), Shell, Goodyear, SPAR Aérospatiale, gouvernements du Québec et du Canada, Tembec, GTE – Sylvania, Tiru Canada, Hôpitaux, Ultramar, Hydro-Québec, Universités, Cégeps, Papetières, Chantiers maritimes…
Au cours des dernières années, les petites et moyennes entreprises (PME) sont également devenues d’importants employeurs et fournissent d’excellentes possibilités de carrière dans ce domaine.
Il est vrai que nous vivons une période où l’économie est au ralenti, mais elle ne s’arrêtera pas pour autant. En raison de la flexibilité de la formation de l’ingénieur en mécanique et étant donné la diversité des besoins de la société, tout indique que le marché du travail pour le génie mécanique continuera à être excellent, comme il l’a d’ailleurs toujours été depuis plusieurs années.
(*) Ingénieur, Bombardier Aéronautique
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