Fête nationale et de la Jeunesse au Canada


 Fête nationale et de la Jeunesse au Canada:

Le Centre Culturel algérien de Montréal donne l’exemple en célébrant l’événement dans un stade de 3000 places et sauve la face! Quarante-cinq années d’indépendance.

Cela mérite assurément qu’on s’y attarde, c’est ce que nous a déclaré le président du CCA lors de l’ouverture solennelle de cette manifestation qui a pour but de perpétuer ce moment d’histoire qui ne sera jamais oublié !

Par Omar Abdelkhalek et Youcef Bendada (http://www.blednet.com )


Le 45ème anniversaire de l’indépendance de l’Algérie a été célébré grâce à la générosité des familles québécoises d’origine algérienne et des bénévoles qui sous l’égide du Centre Culturel Algérien ont contribué â la réussite de la fête. Selon le communiqué du CCA adressé aux médias, « Cette édition qui représente une fenêtre sur la culture algérienne dans toute sa richesse et toute sa diversité, sera consacrée essentiellement pour marquer le 45ème anniversaire de l’indépendance de l’Algérie. »

Montréal : Pour la célébration du 45ème anniversaire de l’indépendance de notre pays et comme de coutume à Montréal, l’initiative est encore venue de cette formidable association sans but lucratif, que des bénévoles tiennent à bout de bras depuis près d’une dizaine d’année au moyen de contributions personnelles et surtout par abnégation et amour désintéressé pour l’Algérie. Cette association qui ne manque jamais de s’impliquer, souvent à la demande de la nombreuse communauté qui vit à Montréal (plus de 40 000 compatriotes vivent dans la métropole), n’entend guère décevoir les familles avides de se retrouver en ces moments historiques. Bien sur, nous parlons de cette ONG qu’est le Centre culturel algérien de Montréal qui ne lésine pas sur les moyens pour faire vibrer les cœurs de tant de compatriotes qui ne fondent guère plus d’espoir de voir les représentations officielles du pays marquer ce type d’événement par des actions d’éclat. Il est vrai, il y a eu cette embellie en 2002, que gardent en mémoire certains algériens, et qui a vu le Consulat Général, dirigé alors par M. Hadbi Rachid, organiser une fête mémorable, avec feux d’artifice et gala de variété de très haute teneur artistique dans un lieu historique et magique au cœur de Montréal. Mais ce fut une parenthèse vite fermée par les représentants consulaires qui, dans leur nouvelle approche ne trouveraient aucun intérêt à se mêler à la communauté ou peut être ne désireraient pas associer les membres de la communauté aux réceptions intimes et privées organisées au sein de la chancellerie et qui réunissent des pseudo représentants de la communauté, dont l’absence d’ancrage au sein de notre communauté n’est plus une légende. Les résultats des élections législatives du 17 mai 2007 témoignent de cet état de fait et révèlent le déphasage qui existe entre les administrés et les gérants du consulat qui commence à ressembler à s’y méprendre à une APC (oui, une Assemblée Populaire Communale installée à Montréal!) Les représentations officielles manqueraient de moyens pour marquer et fêter des événements dans lesquels tous les membres de la communauté se reconnaissent.

La société civile supplée à la carence de la représentation officielle à Montréal

C’est ainsi que pour commémorer ce moment historique, les bénévoles du Centre culturel n’ont pas lésiné sur les moyens et entendent faire les choses en grand. Ils ont composé un programme époustouflant qui allie, détente, culture, musique et art plastique! Interrogés la veille de la manifestation, M. Ahmed Mahidjiba et Adel Ghlamallah, respectivement, président et organisateur en chef de l’événement ne tarissent pas d’éloges vis à vis des bénévoles du Centre culturel et surtout des sympathisants qui n’ont pas voulu manquer cette occasion pour offrir l’aide matérielle nécessaire. Le parcours du programme transmis aux journalistes laisse rêveur vu sa richesse mais témoigne également de la colossale somme d’efforts consentis pour monter l’événement : ainsi, cette journée qui s’est déroulée au sein d’un Centre sportif dont la salle polyvalente accueille 3000 spectateurs a été clôturée par un méga spectacle du coloré et rappeur préféré des algériens, Lotfi double canon, dont la dernière prestation en 2006, à Montréal même, a laissé les jeunes pantois devant le culot du groupe et son courage de lancer des défis majeurs à la société. Ce concert suivi par plus de 500 fans déchaînés a été précédé par un concert chaabi présenté par le groupe local de Karim Boudina.

Cependant la journée a été marquée par une multitude d’activités gratuites offertes grâce à la générosité des artistes et des familles qui n’ont pas hésité à mettre à la disposition du CCA, leurs objets de valeurs (Dinanderie, vêtements traditionnels et autres costumes de valeur, livres d’art et d’histoire). En un mot, cette riche journée a été plus qu’une célébration car les nombreuses familles qui se sont déplacées sur les lieux ont pu apprécier l’excellente exposition d’artiste peintres, l’exposition d’artisanat, le récital de poésie, qui a permis encore une fois à M.Mohamed Serradj, un retraité de la télévision algérienne d’afficher son patriotisme et dont le talent est mis à contribution à tout moment. Une exposition de peinture avec la participation de l’artiste Saliha Khelifi, peintre et poétesse dont le cheminement, le long parcours personnel et créatif témoigne d’un professionnalisme incontesté. Paraissant fatiguée Mme Khelifi, n’a pas manqué de relever la bonne organisation de l’événement, contrairement à l’exposition à laquelle elle eut à participer quelques jours plus tôt.

Parallèlement à ces activités, des stands ont été érigés pour représenter la culture de chaque région en Algérie (informations, articles d’artisanat, plats de dégustation, livres et photos (historiques et contemporaines) ainsi que des habits traditionnels.

À côté de ses activités, une projection d’un documentaire sur l’histoire d’Algérie a été proposée aux participants qui ont eu également droit à deux conférences portant sur l’histoire de l’Algérie. La première des deux conférences de très haut niveau a porté sur les conditions de possibilités d’une « société des savoirs » en Algérie et qui tombe à pic d’ailleurs au moment ou les ingénieurs, techniciens et autres scientifiques formés au pays quittent par paquets entiers le sol national causant une hémorragie et une saignée difficile à guérir et que même l’appel pathétique lancé aux cadres par l’industriel Rebrab, de passage à Montréal la semaine dernière, ne trouve pas écho tant les compatriotes restent incrédules devant des promesses qui n’engagent à peine que ceux qui les prononcent! En tout cas l’appel de l’industriel algérien confirme l’existence de ce mal dont tout le monde en parle mais que personne ne veut ou ne peut résoudre. La question queM.Hocine Khelfaoui, Professeur associé au Centre Interuniversitaire de Recherche sur la Science et la Technologie dans une université de Montréal pose, a trait à la problématique suivante : L’Algérie a formé au cours des 40 dernières années plus d’ingénieurs et de scientifiques que la plupart des pays en développement et émergents. Et pourtant, son classement mondial en termes de résultats scientifiques et technologiques (publications académiques, brevets, innovations…) est des moins favorables. Partant de ce constat, statistiquement établi, le conférencier ouvre un débat sur les conditions de possibilités d’une société où le savoir peut trouver sa place et jouer le rôle qui est le sien dans le monde contemporain, celui de vecteur essentiel de promotion économique et sociale.

Il y a lieu de noter, que l’Ambassade d’Algérie à Ottawa marque la date historique en organisant une matinée portes ouvertes avec diaporama et exposition de livres le 7 juillet au sein de la Chancellerie. Cela n’a pas empêché M. Smail Benamara d’assister à l’événement organisé par les bénévoles du CCA, qui promettent plus pour le 50ème anniversaire de la fête nationale.  

source : http://www.blednet.com/


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