Emploi : Le Québec toujours à la traîne !!

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Emploi : Le Québec  toujours à la traîne


Selon le quotidien francophone montréalais La presse, une nouvelle étude réalisée par Statistiques Canada, révèle que le taux d’emploi des immigrants originaires d’Afrique ne dépasse pas les 51%. La même étude nous apprend que comparés aux immigrants Européens qui jouissent d’un taux d’emploi de 73,8%, les immigrants en provenance du continent noir continuent à éprouver énormément de difficultés sur le marché de l’emploi, même quand ils sont détenteurs d’un diplôme d’une université canadienne. Selon le même quotidien « Entre 2002 et 2007, quelque 28 000 immigrants du groupe d’âge actif ont obtenu un diplôme au Canada. Malgré une formation canadienne, le taux d’emploi de ces immigrants en 2007 était de 75,3 pour cent – comparativement à 90,7 pour cent pour les Canadiens de naissance ».

Cela démontre à notre sens l’existence d’une discrimination presque systémique qui stigmatise une partie de la population à cause de son origine ethnique. Nous ne pouvons trouver aucune explication rationnelle pour justifier les 15% de différence qui séparent les diplômés d’une même université. Encore une fois, l’étude de Statistiques Canada révèle que la situation au Québec est plus difficile par rapport aux autres provinces. En effet, puisque les immigrants détenteurs d’un diplôme d’une université canadienne avaient le même taux d’emploi que les canadiens de naissance en Ontario et en Colombie Britannique.

Le Québec est donc appelé, une nouvelle fois, à revoir sa copie en matière d’équité et d’égalité des chances sur le marché de l’emploi. Les politiciens tous partis confondus, insistent, ces derniers temps, sur la francisation comme facteur essentiel de l’intégration, or il appert que toute cette fixation linguistique n’est pas de nature à favoriser une intégration effective des nouveaux arrivants au marché de l’emploi.

Il est du devoir de tous d’interpeller le gouvernement québécois sur cette performance peu reluisante, voire honteuse, d’une province qui vient d’augmenter les niveaux d’immigration, mais qui continue à traiter les immigrants déjà établis ici comme des citoyens de seconde zone. Nous y reviendrons certainement.

La rédaction

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