Montréal, le 11 avril 2014: Les élections provinciales du Québec tenues le 07 avril dernier sont désormais derrière nous. Les Québécois se sont exprimés et ont choisi leurs représentants. Chaque parti a eu ce que les Québécois ont souverainement et démocratiquement décidé de lui octroyer comme pouvoir. Le Québec a opté pour l’inclusion, la paix sociale et le respect de la diversité culturelle. La campagne électorale ainsi que tous les échanges et débats qui l’ont précédé ont été d’une grande intensité, souvent chargés d’animosité.
Cet exercice démocratique était le théâtre de débordement et violation en tous genres. La campagne électorale était devenue une usine à phobies à base d’élucubrations. La vérité factuelle était le grand absent du débat qui a entouré les élections. Les poètes et romanciers de tous bords se sont donné rendez-vous pour faire de la politicaillerie.
L’histoire retiendra en effet qu’un vieux parti né social-démocrate et inclusif s’est transformé pour les besoins d’une élection en Parti nationaliste ethnique voulant imposer une vision unique et sélective de la laïcité et de l’identité aux dépens des libertés fondamentales d’une importante frange de notre société.
De toute évidence, les Québécois n’ont pas adhéré à cette façon de voir et n’ont pas mordu à l’hameçon de la division et de la peur. Leur sanction est tombée sans équivoque!
La communauté maghrébine a été à la hauteur des enjeux de l’événement et s’est largement mobilisée à l’occasion de cette élection, que ce soit lors de la campagne ou le jour du vote avec un fort taux de participation. C’est certainement un début enchanteur qui présage d’un futur d’implication responsable à la chose politique pourvu que les organismes et associations communautaires bâtissent sur ce bel élan.
Le 8 avril dernier, nous nous sommes réveillés avec un heureux sentiment de réconciliation avec la société québécoise dont les citoyens ont boosté notre fierté de vivre parmi eux. Le 7 avril nos concitoyens nous ont guéris de la charte, de notre crainte de l’avenir et … des jeannettes… exclusives
Aujourd’hui notre amour et notre respect pour la démocratie prennent tout leur sens. Le peuple a exercé son pouvoir et a évité au Québec une dérive certaine.
Mohamed Dadi
Centre Culturel Algérien
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